Du Bombyx à la Soie
Du fil au tissu



la filature

Jusqu'à la fin du XVIII ème siècle, la production du fil se faisait dans les maisons, puis les filatures se multiplièrent.

Autrefois, avant l'invention des étouffoirs, les cocons étaient vendus très vite au tisserand avant que le papillon ne brise le cocon pour sortir.
Etouffer les chrysalides dans les cocons à permis de stocker la production et dévider durant toute l'année.
La plupart des cocons multicolores (du jaune pâle au rose) sont étuvés dans des fours à étouffoir (bains d'air chaud). Cette opération fait mourir la chrysalide et l'empêche de se transformer en papillon qui, en perçant le cocon, abîmerait le fil. Par l'étouffage, les cocons deviennent blancs et sont prêts à être dévidés.

Puis ils sont jetés dans l'eau bouillante durant quelques minutes pour être ramollis. Ils sont brossés pour décoller l'extrémité du fil. Le but est d'inverser le travail du ver et de ramener la soie à l'état de fil continu.

On réunit alors plusieurs fils qui se soudent ensemble lors du refroidissement puis sont entraînés par des poulies pour s'enrouler sur le dévidoir.

On obtient ainsi la "flotte" de soie. C'est de la soie grège, de la soie à l'état naturel de couleur écrue. Pour 1 kilo de soie grège, il faut environ 45.000 cocons ... soit plus de 10 kilos de cocons !

Dans l'ancienne Chine, après le dévidage de la soie, on retirait la chrysalide pour la manger ! En France, elles entraient dans la composition d'engrais azotés.

le moulinage

La soie subit différentes torsions selon la qualité du fil que l'on désire obtenir. Cela le rend plus solide.

Puis on la plonge dans de l'eau bouillante savonneuse pour enlever le grès. La soie devient alors brillante. Cette opération appelée le décreusage peut être effectuer sur de la soie en flotte ou déjà tissée.

le tissage

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Le fil de sa vie
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