Du Bombyx @ la Soie
L'éducation des vers à soie



Le Bombyx du Mûrier, 
Les sentiers de la soie - Joël Cuénot

Qui est-il ?

Si les Romains dans l'antiquité croyaient que le cocon de soie était une sorte de fibre végétale cardée...
... Nous savons maintenant qu'il est le résultat d'une sécrétion de la chenille d'un gros papillon blanc duveteux : le Bombyx mori qui est élevé au sein d'une magnanerie.
Ce nom vient de magnan : vers à soie ou mangeur en provençal, en raison de son appétit extraordinaire.

Merci à Clodine et Henri Brion, 
Malbosquet - 07140 Malbosc

La reproduction

Au début de l'été et peu après l'accouplement, le papillon femelle pond en amas entre 400 et 600 oeufs jaune pâle ronds et gros comme des têtes d'épingles. On les appelle graines et on peut compter jusqu'à 1800 oeufs dans un gramme.
Le papillon femelle ne vit qu'une semaine après l'accouplement à cause de cet effort et de son système digestif atrophié qui l'empêche de boire et de manger. Le mâle meurt à son tour rapidement après s'être accouplé à d'autres femelles. Les graines fécondées deviennent gris foncé.


L'éclosion des graines

L'éleveur provoque artificiellement l'éclosion : c'est l'incubation. En effet, les vers à soie doivent naître au printemps en même temps que l'apparition des feuilles fraîches de mûrier blanc (Morus alba). Car elles sont le seul aliment des vers à soie.
Autrefois, soit des sacs remplis de graines étaient portés dans les corsages ou sous les tabliers des femmes (!) pour les réchauffer. On disait qu'elles couvaient.
Soit les graines étaient mises dans un lit chauffé la nuit par ses occupants et la journée par des bouillottes.

Aujourd'hui, il existe des incubateurs (= petite armoire chaude et humide). Les graines sont mises à incuber pendant environ 14 jours ; tout d'abord entre 10° et 15°, puis entre 20° et 23° C.